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Une lettre anonyme ravive les tensions autour du projet éolien de Brives-Thizay

Les tensions et les inquiétudes entre habitants persistent autour du projet des Grands Aiguillons. Mais la découverte d’une lettre anonyme dans les boîtes aux lettres des riverains de Thizay jette le trouble.

Depuis l’annonce de l’implantation de dix éoliennes sur les communes de Brives et de Thizay, la colère ne retombe pas. Porté par les entreprises Windvision et Elicio, le parc des Grands Aiguillonsattire les foudres d’une partie des habitants et, dans les jardins, ont fleuri banderoles et slogans anti-éoliens. > À LIRE AUSSI. Le projet éolien de Brives-Thizay divise les habitants d’un village de l’Indre Des tensions qui se cristallisent entre les riverains du lieu-dit « Jean-Varenne » où les calicots ont été dégradés à plusieurs reprises. Un courrier qui soutient le collectif anti-éolien La découverte dans les boîtes aux lettres des habitants de Thizay, le week-end du 25 et du 26 février 2023, d’une lettre évoquant la présence de cigognes noires, a ravivé les tensions. Anonyme, le courrier met en scène les volatiles et évoque les zones humides à Thizay, qui seraient le garde-manger des cigognes noires, tout en apportant son soutien au collectif anti-éolien et dénonçant l’implication du maire dans le projet (lire ci-dessous). > À LIRE AUSSI. Projet éolien Brives-Thizay : des cigognes noires photographiées au nord du site De son côté, l’association Brives-Thizay : je préserve mon environnement assure ne pas en être à l’origine : « Aujourd’hui, nous n’avons pas communiqué officiellement sur le sujet des cigognes noires, affirme Antoine Jouanneau, le président. Nous pressentons qu’il y a un sujet de fond mais notre objectif est d’obtenir des éléments sur lesquels nous pouvons nous appuyer. » Dans le village, le courrier créé la confusion. « Certains habitants pensent que nous en sommes à l’origine, ajoute Guy Mazzesi, membre du collectif. Sauf que tous nos papiers possèdent une en-tête au nom de l’association et sont signés. » Nous ne voulons pas que ça gangrène et que ça attire les foudres. Antoine Jouanneau, président de l’Association Brives-Thizay : je préserve mon environnement Quelques semaines plus tard, les banderoles ont une nouvelle fois été lacérées, arrachées et pour certaines brûlées, notamment le long de la N151. L’association a déposé plainte à la gendarmerie (1). « C’est le côté anonyme qui nous inquiète, confie Antoine Jouanneau. Cette lettre est en corrélation avec les différents actes de vandalisme que nous subissons. Nous ne voulons pas que ça gangrène et que ça attire les foudres. » À la recherche de l’auteur Et le contenu du courrier interroge les membres de l’association : « L’auteur est quelqu’un de très informé sur ce qu’il se passe ici », assure Guy Mazzesi. « Si les cigognes noires sont avérées dans le coin, les dernières décisions de justice portent à croire que l’on donnerait plutôt raison à la préservation de l’espèce qui est en voie d’extinction », complète Antoine Jouanneau. Un soutien que n’attendaient pas les membres du collectif, invitant même l’auteur à entrer en contact avec eux et, pourquoi pas, à les rejoindre. (1) Elle s’ajoute à une première plainte déposée au mois d’avril 2022, classée sans suite, et une seconde au mois de novembre, toujours en cours d’instruction. mais aussi Le maire de Thizay, Roland Bregeon, a lui aussi reçu le courrier anonyme. Le premier édile affirme : « S’il y a des cigognes noires, il faut les protéger. Nous avons délibéré au conseil municipal en disant que nous étions défavorables à l’éolien, mais juridiquement, cette décision est consultative et ne compte pas. » Le maire ajoute également ne plus être en contact avec les deux sociétés éoliennes depuis près deux ans. « Je ne sais pas ce qui se décidera dans ce dossier mais quand on regarde dans le coin, il est certain qu’il y a beaucoup d’éoliennes chez nous et il existe des endroits où il n’y a rien… Un équilibrage sur le territoire ne serait pas plus mal. » « L’association nous a envoyé un mail en nous disant qu’elle avait observé des tensions, ajoute Roland Bregeon. C’est possible qu’il y en ait, mais nous n’avons pas eu d’autres remontées à la mairie. »



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