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Les anti-éoliens de Brives-Thizay se disent déterminés

Une petite trentaine de personnes a participé, début novembre, à la réunion organisée par l’association Brives-Thizay qui combat le projet de dix éoliennes.

Déjà cinq ans que le projet d’éoliennes sur le secteur de Brive-Thizay est dans les tuyaux. Déjà cinq ans que les anti-éoliens le combattent. Des dix-huit éoliennes prévues au départ, il n’en reste aujourd’hui plus que dix, mais cela ne satisfait pas pour autant ses détracteurs. Au départ, ils étaient nombreux dans les deux communes, mais au fil du temps et comme rien ne se passe, la mobilisation a perdu de sa force. D’où cette réunion publique organisée, la semaine dernière, qui, outre le fait qu’elle permettait de faire le point, avait pour objectif de relancer la fronde.

Le président de l’association Brives-Thizay, Antoine Jouanneau, estime que le moment est revenu : « Une demande d’autorisation d’exploitation a été réalisée le 8 septembre dernier. On a désormais quelque chose de concret sur lequel on peut discuter ! »

Et de dénoncer ce projet qu’il estime inadapté. Le passage de 18 à 14 puis à 10 éoliennes, n’y change rien. L’opposition est toujours ferme !

Rien avant 2025-2026

Les deux parcs des Grands Aiguillons sont décriés à plus d’un titre. Guy Mazzesi, membre de l’association, évoque volontiers le passage des cigognes noires, un animal protégé. De leur côté, les chefs de projet Windvision et Elicio, respectivement Agathe Ecochard et Chloé Camail, font savoir que la baisse du nombre d’éoliennes en prévision est la preuve qu’ils ont voulu tenir compte des opposants en faisant sortir les éoliennes qui se trouvaient sur le périmètre du passage des volatiles. « On a fait un espace de respiration pour que les oiseaux puissent passer. »

Une petite trentaine de personnes a participé à la réunion.© (Photo NR)


Les opposants estiment que le périmètre n’est pas respecté. Autre pierre d’achoppement : l’installation au début de l’été d’un appareil de mesure qui, par l’envoi d’un faisceau lumineux permet de déterminer la vitesse du vent à différentes altitudes.

Des positions bien tranchées

Celui-ci est toujours présent : « On ne comprend pas. Des résultats techniques ont été donnés en juin et un mois plus tard, on remet un appareil pour vérifier. On nous présente chaque fois de nouveaux éléments » poursuit le président de l’association. Agathe Ecochard ne l’entend pas de cette oreille : « Cela vient corréler les mesures du vent qui sont faites par le mât de mesure, mais on n’a rien à déposer sur le sujet » On l’aura compris, les positions sont bien tranchées.

Plusieurs courriers ont été envoyés par les opposants qui n’ont jamais eu de réponse. Ils estiment être méprisés. De leur côté, les chefs de projets pensent avoir donné suffisamment d’éléments de réponses : « Pour le reste, le dossier étant en instruction, les études ne sont pas communicables pour le moment. »

Pro et anti avancent chacun dans leurs convictions sur ce projet qui a encore bien des obstacles à franchir avant de prendre son envol. Pour l’heure, celui-ci ne devrait voir le jour qu’en 2025-2026.


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